Préambule : AirCarto s'est associé à Air citoyen pour créer des récits mêlant cartographies de données et témoignages de citoyens. Invités à des événements organisés par associations engagées dans la préservation de l’environnement, les participants mesurent la qualité de l'air le temps de l’événement, puis témoignent de leur engagement et de leur représentation de l’air et de ses pollutions. Au fil de ces récits cartographiques et sensibles des liens se tissent et des questions émergent entre les enjeux de la qualité de l’air et d’autres enjeux écologiques majeurs comme l’entretien durable des forêts, les déchets et pollution de l’air terrestres et maritimes, le trafic routier dans les grands centres urbains.


Nous sommes partis à la rencontre de bénévoles et salariés d'associations et d'entreprises environnementales à l'occasion d'une collecte de déchets sur la plage de Bonneveine à Marseille. Comme pour chaque  AirDiams Story, ils se sont prêtés à la mesure de la qualité de l'air pendant la journée et nous ont fait part de leurs engagements environnementaux et de leur perception de la qualité de l'air.

Mesures des particules fines collectées par les participants

Les particules appelées PM ont un diamètre exprimé en micron (μm). Les PM 10 mesure environ un 1/6e de cheveu. Aux concentrations auxquelles sont exposées la plupart des populations urbaines et rurales des pays développés et en développement, les particules ont des effets nuisibles sur la santé. L'exposition chronique contribue à augmenter le risque de contracter des maladies cardiovasculaires et respiratoires, ainsi que des cancers pulmonaires. Les effets sur la santé sont dépendants de la taille des particules. Les particules fines, inférieures à 2.5 µm, impactent à long terme la santé cardiovasculaire. Les particules PM2.5 issues du trafic routier altèrent aussi  la santé neurologique (performances cognitives) et la santé périnatale.

Mesure des particules fines PM10

Mesure des particules fines PM2.5

 

entretien - 30 avril 2022

Quelles représentations et quels vécus autant professionnels que sensibles des acteurs de l'environnement ont-ils de la qualité de l'air ?

Entretiens sur la qualité de l'air avec des bénévoles et salariés de d'associations et d'entreprises agissant pour la préservation de l'environnement lors d'un ramassage de déchets à la plage de Bonneveine à Marseille organisé par l'association 1 déchet par jour.
Par Magali Guyon

Avec :

  • Fabienne, bénévole de Greenpeace Marseille
  • Etienne, salarié d'Eqosphere
  • Jules Pelletier, salarié de Recyclop
  • Ronan de la Croix, fondateur de MUSEI.ON

Trois membres de l'association Recyclop ramassent des déchets sur la plage de Bonneveine à Marseille, le 30 avril 2022 © Magali Guyon

Fabienne, bénévole de Greenpeace Marseille

« J'ai essayé de changer d'alimentation pour tenter de moins polluer et donc d'acheter des produits qui ne sont pas emballés, même si parfois c'est difficile. J'essaye quand même de faire un choix raisonné, ce n’est pas toujours évident. »

Fabienne participe pour la première fois à une action de Greenpeace Marseille dont elle est nouvellement adhérente. Elle qualifie sa « petite participation » de « goutte d'eau dans l'océan mais c'est toujours ça ». Elle est sensible « aux pollutions en général » : « Vers Fos, je sais très bien que ce sont des usines et des raffineries qui polluent énormément. Mais aussi tous les déchets, tous les ..., comment vous expliquer ? … Même à l'achat, hein. Moi par exemple, j'ai essayé de changer d'alimentation pour tenter de moins polluer et donc d'acheter des produits qui ne sont pas emballés, même si parfois c'est difficile. J'essaye quand même de faire un choix raisonné, ce n’est pas toujours évident. Et puis j'aimerais faire prendre conscience aussi aux gens que c'est par des petits gestes comme ça qu'on peut y arriver et puis influencer justement les producteurs à essayer de ne plus utiliser les emballages plastiques. »
Sa prise de conscience des enjeux environnementaux date de l’année dernière. « J'ai eu un problème de santé et en faisant des recherches par moi-même parce qu'on m’avait dit « non, mais ce n’est pas possible, vous ne pourrez jamais guérir ». Et du coup c'est comme ça que j'ai changé d'alimentation et depuis je vais beaucoup mieux, et je vais même très bien. Je mange bio, je fais attention. C’est vrai qu'avant je ne faisais pas attention, enfin je faisais quand même un petit peu attention mais pas comme aujourd’hui. Vraiment, aujourd'hui, ce n'est pas strict, mais presque. Et puis je suis contente en fait, c'est un bien être aussi dans la tête. »

Membres de Greenpeace Marseille, le 30 avril 2022 © Magali Guyon

« La qualité de l’air n’est pas une préoccupation quotidienne parce qu’on n'y peut rien, on ne peut pas fermer les usines. Mais oui ça me préoccupe parce que je trouve que quand même, vis-à-vis de de la population, c'est du poison, on nous empoisonne. »

A la question de savoir si la qualité de l’air est un sujet important pour elle, Fabienne nous répond : « j'ai de l’asthme donc forcément ça m'intéresse mais bon je ne veux pas mesurer la qualité de l'air parce que sinon ça va m'affoler [rire]. » Je lui rappelle que les mesures réalisées avec les capteurs de DIAMS faites avant l’entretien donnait des résultats rassurants. A quoi elle nous rétorque : « Oui, mais du coup, c'est bien d’être au bord de mer, hein. » Et de rajouter : « La qualité de l’air n’est pas une préoccupation quotidienne parce qu’on n'y peut rien, on ne peut pas fermer les usines. Mais oui ça me préoccupe parce que je trouve que quand même, vis-à-vis de de la population, c'est du poison, on nous empoisonne. » Quant aux gestes du quotidien pour améliorer la qualité de l’air intérieur de son habitation, Fabienne exprime un dilemme partagé par nombre des habitants : « Alors malheureusement mes fenêtres donnent sur la rue. Mais oui j’aère, mais je sais que dans la maison, il y a aussi des particules qui polluent donc il faut aérer et en même temps pas trop. C’est compliqué. »

Jules Pelletier, salarié de l'association Recyclop

« Maintenant, je sensibilise aussi mes amis hors de mon temps de travail. Maintenant que je suis plus dans le vif du sujet, que je côtoie d'autres associations qui agissent pour l'environnement, je vois de plus en plus les enjeux et l'impact que ça peut avoir, je suis de plus en plus engagé. »

J’ai rencontré Jules Pelletier sur la plage de Bonneveine ramassant des mégots avec un petit groupe de personnes arborant un tee-shirt au logo de l’association Recyclop. Jules m’explique qu’il est venu aujourd’hui pour transmettre un message aux fumeurs mais aussi à tous ceux présents à l’Escale Borely qui ne participent pas au ramassage afin qu’ils comprennent qu’il y a de la mobilisation. « Je pense qu’on pourra le voir sur les photos qui seront médiatisées mais on est quand même plus de cent déjà à être réunis, et que tous ceux qui ne sont ici aujourd'hui mais pas là pour ramasser, qu’ils se demandent ce qu'on fait et pourquoi. Donc je suis là pour participer et véhiculer ce message ; et puis aussi sauver la planète tout simplement, essayer en tout cas de sauver la planète. »

Le contenant à mégots de Recyclop, le 30 avril 2022 © Magali Guyon

Recyclop agit pour réduire l’impact du mégot sur l’environnement. Jules qualifie l’association et ses missions en quelque mots : « Convivial, sensibilisation sans la stigmatisation, apporter des solutions, intégrer le geste vertueux de la collecte chez les fumeurs, valoriser les mégots en énergie. » Il nous explique le processus de traitement des mégots collectés : « On agit en circuit court, donc on fait ça localement. On envoie les mégots à Rognac, environ 400 kilos à 500 kilos sachant que 3000 mégots c’est un kilo. C’est tout petit, ça ne pèse rien. On les envoie à Rognac dans une usine qui traite les produits hautement toxiques. Il y a tout un procédé. La vapeur de l’incinération des mégots fait tourner les turbines et produit de l'énergie. Les mégots disparaissent et ils servent à quelque chose. Il faut savoir que les rejets polluants de ce procédé sont bien en-dessous des normes de ce qui est autorisé. C'est ce qui fait que cette solution est une solution viable pour l'environnement. Avec 1500 mégots, ce procédé pourrait alimenter une ampoule à basse consommation pendant un an.

Déchets triés dans des sacs jaune et bleu et autres objetfs (tapis, pneu, etc.) ramassés sur la plage de Bonneveine, le 30 avril 2022 © Magali Guyon

Jules s’est préoccupé des questions environnementales un peu avant de rejoindre Recyclop. « Ça fait deux ans maintenant que je suis à Recyclop. J'y ai d'abord fait un service civique puis six mois de bénévolat, et j'ai ensuite été salarié. J'ai toujours fait attention à ne pas jeter mes déchets et je ramassais de temps en temps les déchets que je voyais. L'idée que véhicule Recyclop et l'ambiance qui se dégage m'ont donné envie de participer et j’y ai pris de plus en plus goût. Et maintenant, je sensibilise aussi mes amis hors de mon temps de travail. Maintenant que je suis plus dans le vif du sujet, que je côtoie d'autres associations qui agissent pour l'environnement, je vois de plus en plus les enjeux et l'impact que ça peut avoir, je suis de plus en plus engagé. Je pense que mon engagement est maintenant à son apogée, enfin, on est toujours de plus en plus engagé. Il n'y a pas eu un moment crucial qui a fait que je me pose cette question, c’est venu au fur et à mesure. »

« Quand [les bateaux de croisière] restent une nuit avant de partir et que le moteur est en marche et qu’il y a de la fumée qui sort, et bien on le ressent, on sent le fioul, je ne saurais pas quoi dire exactement mais on le sent. C’est un peu reloud déjà à vivre, mais il faut aussi réduire nos habitudes de locomotion, réduire la voiture. Tout ça, pour améliorer l’air, ce serait grandement efficace. »

Jules habite le quartier du Panier à Marseille et est très préoccupé par la pollution de l’air due aux bateaux de croisières tout à proximité. « Les bateaux sont accostés tout à côté du quartier. Quand ils restent une nuit avant de partir et que le moteur est en marche et qu’il y a de la fumée qui sort, et bien on le ressent, on sent le fioul, je ne saurais pas quoi dire exactement mais on le sent. C’est un peu reloud déjà à vivre, mais il faut aussi réduire nos habitudes de locomotion, réduire la voiture. Tout ça, pour améliorer l’air, ce serait grandement efficace. »

Etienne Dunogier, salarié d'Eqosphere

« Ce sont nos exportations de déchets, les aléas climatiques transportent les déchets qui sont issus des produits qu’on y a importé. On apporte des produits dans ces pays mais on ne leur donne pas les solutions pour les traiter derrière, et donc forcément il y a des problèmes. »

Etienne Dunogier travaille pour Eqosphere, une structure qui lutte contre le gaspillage alimentaire via des diagnostics, des plans d'action, des formations et des actions de revalorisation des déchets et des surplus. « Je suis marseillais et je suis là parce que je suis sensible à la cause des déchets notamment à côté de la mer car ils ont un impact direct sur l'environnement, sur notre environnement, sur notre santé, sur plein de choses indirectes comme on a pu voir sur les ateliers qui ont été proposés aujourd’hui, notamment l’atelier de mini fresque du climat. Et aussi parce que je travaille avec quelques associations qui sont présentes sur place ; le ramassage de déchets était l'occasion de partager un moment avec eux et de découvrir leurs actions. »

Deux bénévoles collectent les déchets au bord de mer - Plage de bonneveine, le 30 avril 2022 © Magali Guyon

Etienne a pris conscience des enjeux environnementaux après un voyage de trois mois en Asie du Sud-Est. « J’ai vraiment été frappé par cette pollution qui se déplace car en fait, c’est notre pollution qu'on retrouve là-bas aussi. Ce sont nos exportations de déchets, les aléas climatiques transportent les déchets qui sont issus des produits qu’on y a importé. On apporte des produits dans ces pays mais on ne leur donne pas les solutions pour les traiter derrière, et donc forcément il y a des problèmes. Et c’est cela qui m'a fortement frappé et qui a été un déclic qui m'a permis de me réorienter professionnellement. » Etienne illustre sa prise de conscience par deux images qui l’ont frappé lors de son voyage. « On est dans un endroit où il y a des poubelles, mais par contre, on fait 50 mètres dans la forêt et on se retrouve soudainement au pied d’une pile de déchets. Et ça parce que, comme je disais, ils ne savent pas traiter les déchets donc ils se contentent de les cacher. Et encore, ça ce sont des endroits touristiques. Mais dans les endroits moins touristiques, on se rend compte que quand on a des affluents ou des courants d'eau, ils sont bouchés de plastiques et de déchets et les côtes sont ravagées, et cela même sur des plages paradisiaques. C'est indirectement lié au tourisme, c'est à dire qu’il y a effectivement une production des déchets des touristes, mais c'est aussi les locaux qui ne sont pas du tout sensibles à ça, parce que ce n'est pas leur priorité, ils sont dans là dans la survie et du coup ne se préoccupent pas de ces sujets-là. Une autre image qui sort un peu du lot, c'était un guide à qui quelqu'un demande ce qu'il fait de son verre avant de monter sur le bateau et il lui répond « tu le jettes à la poubelle ». La poubelle pour lui, c'était la plage. »

« On est tous assez sensibilisés quand même à l’impact des gaz à effet de serre qui est une des bases du dérèglement climatique aujourd'hui, ou qui en tout cas est un des axes dont on parle beaucoup en ce moment. Mais c'est vrai qu’en ayant un peu échangé aussi sur les temps perso et les temps de travail avec toi, j'ai appris qu'il y avait d'autres aspects à la qualité de l'air et sur lesquels j'étais un peu moins sensible, enfin en tout cas un peu moins au courant. Et ça m'intéresse effectivement de creuser un petit peu parce que je pense qu'il y a un vrai impact. »

Dans le cadre de projets communs et au détour de cafés au QG des éco-acteurs du centre-ville de Marseille où résident Ecosphere, Air citoyen et AirCarto, j’avais échangé avec Etienne sur les enjeux de la qualité de l’air ambiant. Etienne exprime son ressenti sur ce sujet de la pollution de l’air : « c’est un sujet qui me préoccupe mais c'est un sujet sur lequel je suis moins sensibilisé personnellement parce que je pense qu'il est aussi très complexe et comporte plusieurs variables. On est tous assez sensibilisés quand même à l’impact des gaz à effet de serre qui est une des bases du dérèglement climatique aujourd'hui, ou qui en tout cas est un des axes dont on parle beaucoup en ce moment. Mais c'est vrai qu’en ayant un peu échangé aussi sur les temps perso et les temps de travail avec toi, j'ai appris qu'il y avait d'autres aspects à la qualité de l'air et sur lesquels j'étais un peu moins sensible, enfin en tout cas un peu moins au courant. Et ça m'intéresse effectivement de creuser un petit peu parce que je pense qu'il y a un vrai impact. »

Ronan de la Croix, MUESEI.ON

« Mon objectif dans la vie, c'est d'être en quête de beauté et d'harmonie et donc embellir la plage, embellir la ville. Je trouve que c'est très naturel donc je le fais avec beaucoup de joie. J'ai remarqué au fil des années que collecter des déchets ça me vide la tête et ça me déstresse. J’aime beaucoup cette activité, je la trouve presque méditative. »

Pour Ronan de la Croix, fondateur de MUSEI.ON, « un éco-acteur c'est quelqu'un qui a décidé de consacrer son activité économique à la protection de l'environnement et la façon dont je le fais c'est en liant art et environnement. J'accompagne des artistes, j'organise des expositions et je commissionne des œuvres monumentales dans l'espace public. » Il participe aujourd'hui à ce ramassage de déchets sur la plage de Bonneveine pour « l'envie d'être utile et de montrer aux gens sur la plage que c'est possible et que l’on passe du bon temps tout en tout en étant utile à la société en rendant la plage plus belle. Mon objectif dans la vie, c'est d'être en quête de beauté et d'harmonie et donc embellir la plage, embellir la ville. Je trouve que c'est très naturel donc je le fais avec beaucoup de joie. J'ai remarqué au fil des années que collecter des déchets ça me vide la tête et ça me déstresse. J’aime beaucoup cette activité, je la trouve presque méditative. Ça fait bientôt 10 ans que j’ai cette pratique, partout en ville, à la mer, à la campagne, pendant les vacances. C'est quelque chose qui est vraiment naturel, voire limite militante. »

Ronan de la Croix, fondateur de MUSEIN.ON

Ronan de la Croix, fondateur de MUSEI.ON, oberve les mesures de la qualité de l'air qu'il vient de réaliser avec le capteur DIAMS,
le 30 avril 2022 © Magali Guyon

La pollution de l'air préoccupe fortement Ronan : « Je n’étais pas sensible à la qualité de l'air avant d'habiter à Shanghai pendant quelques années où c'était vraiment atroce. On sent physiquement les conséquences de la pollution notamment au niveau de du nez et de la gorge. J'ai eu une irritation de la gorge à cause des pics de pollution, et ce sont des pics de pollution qui sont vraiment très important, de l'ordre de 600000 particules par mètre cube d'air, donc on arrive vraiment à des à des niveaux complètement absurdes, tellement absurdes que les moyens de mesure ne sont plus compétents pour mesurer. C’est pourquoi j'avais un filtre à air chez moi. »

Espace de regroupement et de tri final des déchets collectés - Plage de Bonneveine, le 30 avril 2022 © Magali Guyon

Pour vous, l'air, c'est quoi ?

« A chaque fois qu'il y a une bouffée d'air qui rentre dans mes poumons, sans y penser je respire l'arbre qui est mon frère et peut être qu'il y a un ancêtre et peut-être que vous deviendrez moi-même dans quelques centaines d'années. Donc, il y a ce vrai échange qui se crée entre le vivant et ma respiration. »

Fabienne : « C'est indispensable à la vie. On respire, donc autant respirer l’air le plus le plus sain possible. C'est comme l'alimentation, c'est la même chose. Tout ce qui rentre dans le corps évidemment. »

Jules : « L'air c'est la vie, ça fait partie de la vie tout simplement. C'est quelque chose qui nous entoure au quotidien, c'est quelque chose qui nous fait vivre tout simplement. Il y a la mer aussi, l'eau et la terre sur laquelle on marche. On vit grâce à cet air, s'il n'y en avait plus, on ne serait plus là tout simplement. »

Etienne : « L'air c'est ce qu'on respire, c'est assez basique comme réponse mais je crois que c'est ça. C'est ce qu'on respire, et en fait c'est ce qu'on mange, c'est tout en fait. Les particules dans l'air, je pense qu'elles sont fines, et c'est un peu comme avec les déchets et l'eau, ça se retrouve dans tous les organismes derrière, donc c'est quelque chose qui est en nous mais qu'on ne voit pas. C'est assez difficile parce qu'on voit très peu la qualité de l'air mis à part quelques fois quand on aperçoit un peu la couche de pollution au-dessus d'une ville. Mais c'est un vrai sujet qui est invisible. On ne peut pas le voir mais on peut le sentir : il y a l'air chaud, l'air froid avec les températures, on peut sentir le vent, on peut sentir les différents vents qui existent aussi, qui sont bien connus dans notre région, ça peut être les odeurs aussi mais je ne sais pas si c'est vraiment lié à l'air.  »

Ronan : « C'est ce qui nous lie parce qu'il n’y a rien de plus instantané que de respirer l'air qui a été synthétisé soit par l'océan soit par les forêts. C'est vraiment le symbole parfait de ce qui nous lie, de ce qui nous compose, et de ce qui nous rend interdépendants. A chaque fois qu'il y a une bouffée d'air qui rentre dans mes poumons, sans y penser je respire l'arbre qui est mon frère et peut être qu'il y a un ancêtre et peut-être que vous deviendrez moi-même dans quelques centaines d'années. Donc, il y a ce vrai échange qui se crée entre le vivant et ma respiration. »


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