Engagement
La commune s’engage sur l’amélioration de la qualité de l’air selon deux axes principaux : la restriction de la circulation autour de la traversée de Calas et la sensibilisation des habitants autour des brûlages.
Pour se faire, des capteurs de qualité de l’air (fixes et microcapteurs citoyens), ont été installés sur la commune afin de mieux comprendre et améliorer le diagnostic de la qualité de l’air.
Concernant le brûlage des déchets verts, il s’agit d’ informer la population de cette interdiction et former les personnels municipaux (police municipale aux contrôles sur les émissions polluantes liées aux fumées.
Jumeau numérique de la commune
Données des microstations sur la commune
Les résultats de mesures de microstations sont disponibles sur l’interface ICI.
Restitution des expérimentations
Expérimentation Cabriès - DIAMS par AtmoSud
Diagnostic air de la commune
Chiffres-clés
La commune de Cabriès, avec 9 800 habitants environ, est située dans une zone de collines comprise entre le plateau de l'Arbois au nord-ouest et la chaîne de l'Étoile au sud-est. La commune est notamment traversée au nord par la RD9 et au sud par l’A51. Le village, sur le piton rocheux, et le hameau de Calas sont reliés par la D8 en sortie d’autoroute, puis par la Route de Saint Martin jusqu’à Calas, puis vers l’ouest, par l’Avenue Jean Moulin qui rejoint ensuite la RD9. On note que la D543 (Route d’Apt) traversant Calas sur un axe est/ouest est très fréquentée et embouteillée aux heures de pointes.
Les sources d’émissions comprennent celles des transports routiers : réseau viaire du village et liaisons routières avec les communes voisines. Les combustions des chauffages au bois (secteur résidentiel) et des brûlages sont des sources, sur la commune, susceptibles de dégrader régulièrement la qualité de l’air. Les activités agricoles et celles du secteur tertiaire influent également sur les émissions. A noter une pollution photochimique estivale marquée, au-delà de la commune, à l’échelle du département, en lien avec les grands pôles industriels et urbains proches.
La qualité de l’air s’améliore depuis une vingtaine d’année, cependant des problématiques subsistent, qu’elles soient locales (dioxyde d’azote, particules...) ou plus générales (particules, ozone), générant une exposition des populations aux polluants atmosphériques.
En ce qui concerne le NO2, en 2020, aucun habitant n’est exposé à la valeur limite pour la santé humaine, mais 49 % de la population l’est au regard de la ligne directrice de l’OMS plus restrictive.
Pour les particules PM10, 7% de la population se place au-dessus du seuil de la ligne directrice OMS; et c’est l’ensemble de la population : 100 %, qui est exposée à la ligne directrice de l’OMS pour les particules PM2.5, celle-ci étant, en effet, située sous le niveau de fond évalué pour la Région Sud.
En 2020, plus de la moitié des habitants de Cabriès (60 %) sont exposés au dépassement de la valeur cible pour l’ozone
Cartes annuelles
Cette carte synthétique, basée sur 3 polluants règlementés PM10, NO2 et O3 qualifie les zones ayant un niveau d’exposition à ces polluants plus ou moins élevés. Les grandes zones urbanisées, les réseaux routiers et autoroutiers denses, les grands pôles industriels du territoire, ports et aéroports, ont un impact important sur les émissions de polluants atmosphériques.
Sur Cabriès, les zones à enjeux se situent au niveau des voiries les plus importantes au niveau desquelles les concentrations en oxydes d’azote augmentent en relation avec le trafic routier : il s’agit des voies de traverse du village : route d’Apt, Route de Saint Martin, Avenue Jean Moulin, ainsi que les grands axes, la RD9 au nord et l’A51 au sud.
A l’échelle de la commune, les combustions des chauffages au bois et des brûlages sont des sources présentes de particules notamment, susceptibles de dégrader régulièrement la qualité de l’air. Les particules liées à la combustion de biomasse augmentent dans les périodes froides pendant lesquelles la demande en énergie est plus forte avec des chaufferies et chauffages domestiques plus utilisés et donc plus émissifs.
La pollution photochimique, quant à elle, est en relation avec des phénomènes plus globaux géographiquement : les émissions de polluants primaires issus du trafic des villes de la métropole (oxydes d’azote) ou des industries (composés organiques volatils), vont se transformer en ozone, notamment en saison estivale, le soleil agissant comme un catalyseur de ces réactions chimiques... L’ensemble du territoire dont Cabriès fait partie est touché par cette pollution photochimique avec des pics en été et des dépassements chroniques de la valeur cible pour ce polluant au niveau des populations métropolitaines.
Populations exposées au dépassement
Le graphe illustre le nombre d’habitant exposé à la valeur cible en ozone.
En ce qui concerne l’ozone, en 2020, 6 000 habitants de Cabriès (60%) sont exposés au-delà de la valeur cible (120 µg/m3 sur 8h plus de 25 jours/an). L’année 2020 est un peu atypique, avec un temps plus perturbé (succession remarquable de tempêtes en début d’année et épisodes méditerranéens extrêmement violents- source MétéoFrance) ce qui a moins favorisé la hausse chronique des niveaux d’ozone. L’année 2014, avec 5 500 habitants exposés avaient pu montrer également une sensible diminution, 6 ans auparavant.
En ce qui concerne le NO2, en 2020, aucun habitant n’est exposé à la valeur limite pour la santé pour ce polluant (40 µg/m3/an) sur une population de 9 800 habitants.
Cependant, si l'on s’attache à la ligne directrice OMS pour le NO2 (10 µg/m3/an), ce sont cependant 4 800 habitants de Cabriès qui y sont exposés, représentant 49 % de la population. (Les seuils OMS : LD ou lignes directrices se sont durcies récemment).
En 2020, pour les PM10 : aucun habitant n’est exposé à la valeur limite annuelle (40 µg/m³/an). Au regard de la ligne directrice OMS (15 µg/m³ par an), environ 600 personnes y sont exposées : 7% de la population cabriessienne.
Pour les PM2.5, on ne constate aucune exposition à la valeur limite annuelle (25 µg/m³/an), alors que l’ensemble de la population (100 %) est exposé à la ligne directrice de l’OMS (5 µg/m3/an), celle-ci étant, en effet, située sous le niveau de fond évalué pour la Région Sud.
Historique des épisodes
En 2021, à l’échelle du département des Bouches du Rhône, 10 épisodes de pollution à l’ozone sont recensés ainsi que 13 épisodes de pollution aux particules fines.
Les épisodes d’ozone se sont produits entre le 11 juin et le 15 août, en pleine période estivale. Ces dernières années, le nombre de ces pics de pollution à l’ozone a pu varier entre 7 et 25 pics ; ils sont à mettre en relation avec des conditions météorologiques (ensoleillement et régimes de brises) propices à la photochimie, fréquentes. Selon Copernicus, le programme européen d'observation de la Terre, les sept années de 2015 à 2021 ont été de façon "nette" les plus chaudes jamais enregistrées de l'histoire.
Les épisodes de pollution aux particules ont révélé deux sources possibles : la grande majorité d’entre eux correspondent à des phénomènes de « combustion hivernale » ; en effet les émissions des chauffages, des transports, et des industries lors de conditions atmosphériques stables entrainent une augmentions des émissions de particules dans l’atmosphère. Notamment, avec les combustions des chauffages (fioul, bois...) les particules issues du brûlage de biomasse sont très présentes lors des périodes froides. L’autre source est celle des épisodes sahariens avec apport de particules désertiques sur la métropole mais également à l’échelle du Sud-Est de la France, notamment en février-mars et en août 2021.
Émissions des principaux secteurs d'activité
Sur Cabriès, en 2019, la grande majorité des émissions d’oxydes d’azote sont issues des transports routiers à hauteur de 94 % ; ensuite les secteurs résidentiel et tertiaire en génèrent 4 %, l’agriculture 1%, ...
Les particules fines (PM10) ont des sources diverses sur le territoire de Cabriès, avec une dominance cependant de celles issues du secteur résidentiel dont les émissions s’élèvent à 41 % ; les transports routiers sont émetteurs de particules à hauteur de 27%, et le secteur industriel y contribue pour 3%.
Pour information, la catégorie Emetteurs non inclus regroupe les émissions non prises en compte dans les totaux sectoriels ainsi que les sources non anthropiques. Il s’agit notamment de la remise en suspension des particules fines, des feux de forêt et des sources naturelles (végétation).